top of page

Les origines de la médiation animale

Le premier à évoquer l’animal comme catalyseur social fût Boris LEVINSON, pédopsychiatre américain dans les années 60. « Selon lui, les animaux sont particulièrement utiles pour les personnes qui atteignent des stades plus fragiles de leur vie »

 

Au même moment, Ange CONDORCET, vétérinaire bordelais, s’intéresse également à l’attachement entre les enfants et les animaux. Après sa rencontre avec Boris LEVINSON, il publie un article en 1977 intitulé « Nouvelle approche psychosociologique et médico-pédagogique de l’enfant, sa relation à l’animal familier » dans lequel il expose ses conclusions de travail sur le sujet.

 

De son coté, François BEIGER, pionnier de la zoothérapie en France, prépare sa première expédition dans le Grand Nord avec sa meute de chiens polaires, avec comme objectif de mettre plus tard « ses connaissances au profit du handicap mental ». Il réalise l’importance du rôle de l’animal auprès de l’humain et commence à s’intéresser à la zoothérapie. Il analyse les bienfaits de la relation entre l’homme et l’animal dans les relations sociales, psychiques et pédagogiques.

 En 2003, de retour en France, il crée « l’Institut Français de Zoothérapie » afin de transmettre ses connaissances et son savoir-faire par le biais de formations. Il est également l’auteur de nombreux ouvrages comme « L’enfant et la médiation animale », ou « Eduquer avec les animaux ». Il a également écrit de fabuleuses histoires pour enfants issues de ses années passées dans le Grand Nord.

 

La zoothérapie est utilisée dans différentes structures (Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes, Etablissements sociaux et médico-sociaux, centres pénitenciers, écoles) avec différents objectifs : la valorisation et la restauration de l’estime de soi, la socialisation, la stimulation des sens, l’activité physique, la diminution de l’angoisse et de l’agressivité.

L’animal de compagnie fait partie intégrante de notre société. Il est devenu une solution récurrente contre la solitude humaine, le stress ou les angoisses.

D'après Winicott, depuis le plus jeune âge, l’animal familier « contribue au développement affectif et à l’équilibre de l’enfant ». Le premier « doudou » du nourrisson constitue l’objet transitionnel qu'il décrit comme moyen de substitut maternel lorsque celle-ci n’est pas aperçue par le bébé. « C’est une défense contre l’angoisse, en particulier contre l’angoisse de type dépressif. » Celui-ci est souvent représenté par un petit animal : un ourson, un chien, un lapin et offre à l’enfant sa première représentation de l’animal comme étant un être rassurant et bienveillant.

Recherche bibliographiques :

BEIGER, Francois, L’enfant et la médiation animale, Editions Dunod, 2008

CONDORCET Ange,  Nouvelle approche psychosociologique et médico-pédagogique de l’enfant, sa relation à l’animal familier, 1977

Site web de lIFZ, https://www.institutfrancaisdezootherapie.com/francois-beiger.ifz#.W1B-3dSLTs0

BEIGER, François, L’Enfant et la médiation animale, Editions Dunod, 2008

WINNICOTT, Donald Wood, Jeu et réalité, Editions Folio Essais, 1971

La médiation éducative

La médiation éducative est un espace de bien être dans lequel la personne, et le cas échéant, l’enfant, peut s’intégrer à un groupe, exprimer des émotions, faire preuve de créativité et/ou se créer en tant que sujet. Les objectifs d’une médiation éducative peuvent être illimités, de même que les médiations elles-mêmes peuvent être de différentes formes : artistiques, culturelles, sportives, individuelles ou en groupe, etc.

« Les médiations permettent à des sujets souvent en grande difficulté de s’essayer à occuper des places différentes dans leur rapport aux autres, jusqu’à en choisir une qui leur convienne et leur permette de vivre. »

Dans tous les cas, pour l’éducateur, une médiation éducative permet une relation de triangulation entre l’usager, le médiateur et lui-même.

ROUZEL, Joseph, Le travail d’éducateur spécialisé, Ethique et pratique, Editions Dunod, 2000

bottom of page